Informations patients
Les différents professionnels
Rôle du neuropédiatre
L'EEG
Bilan neuropsychologique
Le sommeil de nos enfants
L’électromyogramme
Buccolam
Les différents professionnels
Neuropédiatre : C’est un médecin. Son rôle est de poser les diagnostics évoqués, coordonner les soins de rééducation, réalisation d’un dossier MDPH si nécessaire, prescription de médicaments si nécessaire. Les consultations sont remboursées selon le tarif de la Sécurité sociale (23 euros pour la consultation standard). Attention, il peut pratiquer un dépassement d’honoraires par rapport à ce tarif.
Pédopsychiatre : C’est un médecin. Son rôle : poser les diagnostics évoqués, coordonner les soins de rééducation, suivi en psychothérapie éventuel, réalisation d’un dossier MDPH si nécessaire, prescription de médicaments si nécessaire. Les consultations sont remboursées selon le tarif de la Sécurité sociale (23 euros pour la consultation standard). Attention, il peut pratiquer un dépassement d’honoraires par rapport à ce tarif.
Neuropsychologue : C’est un psychologue spécialisé dans l’étude du fonctionnement intellectuel. Il réalise des tests (bilans neuropsychologiques, anciennement Test de QI) comme le WISC ou les tests d’attention comme la Teach. Le bilan n’est pas remboursé par la Sécurité sociale, il est souvent assez coûteux car très long (sur plusieurs heures). Un financement d’une partie du bilan est possible après accord de la mutuelle ou pour les foyers les plus modestes, un financement est possible si une demande préalable au bilan est faite auprès de la Sécurité sociale.
Ergothérapeute : C’est un spécialiste qui aide l’enfant à s’adapter à son environnement malgré ses difficultés d’apprentissage. Par exemple, l’une de ses missions est d’aider l’enfant dans son milieu scolaire en lui apprenant à se servir d’un ordinateur ; il réalise d’abord un bilan pour évaluer la qualité de l’écriture, et si nécessaire en cas de Dysgraphie, il propose des séances pour apprendre à utiliser l’ordinateur. Ils peuvent parfois se déplacer ponctuellement sur le lieu de l’école pour aider à la mise en route de l’ordinateur. Cette prise en charge n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale. Votre médecin peut parfois faire une demande à la MDPH pour demander un financement spécifique de cette prise en charge et du matériel informatique.
Orthophoniste : C’est un spécialiste qui repère et prend en charge les difficultés de langage oral ou écrit, les difficultés en logico mathématiques, le travail sur la pragmatique du langage (pour les patients ayant un trouble du spectre de l’autisme) et enfin les troubles de l’élocution ou de l’oralité. Ils interviennent dans la prise en charge des dysphasies, des dyslexies, de l’autisme par exemple. Un bilan est réalisé à la première séance pour cibler les difficultés et évaluer leur intensité. Puis une rééducation avec des séances régulières généralement une fois par semaine est proposée au décours si nécessaire. Cette rééducation est prise en charge par la Sécurité Sociale et nécessite une prescription médicale.
Psychomotricienne : C’est une prise en charge qui s’intéresse à la motricité des patients et les aide à gérer des problèmes de coordination, difficultés de repérage dans l’espace, maladresses motrices. Le travail corporel peut également aider à gérer les émotions ou à travailler la concentration. La fréquence habituelle est d’une fois par semaine. Cette prise en charge n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale. Votre médecin peut parfois faire une demande à la MDPH pour demander un financement spécifique.
Psychologue : C’est un spécialiste qui écoute et accompagne les patients qui sont en souffrance ; ils peuvent recevoir les enfants seuls ou bien accompagnés de leurs parents. Ils peuvent utiliser diverses approches en fonction de leur spécialisation : Thérapies Cognitivo-comportementales (TCC), psychothérapie, guidance parentale… Cette prise en charge n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale, sauf si votre psychologue est conventionné.
Rôle du neuropédiatre
Le neuropédiatre est le spécialiste de la neurologie de l’enfant. Ses domaines de compétences sont :
- La prise en charge de l’épilepsie
- La prise en charge des troubles du neurodéveloppement
- La prise en charge des maladies neuromusculaires
- Le suivi post AVC, traumatisme crânien, lésions cérébrales ou infections du système nerveux central
- La prise en charge des maladies neuro inflammatoires
- La prise en charge des maladies neurodégénératives
- La prise en charge des mouvements anormaux
L'EEG
L’électroencéphalogramme (EEG) sert à enregistrer l’activité électrique cérébrale. C’est un examen non douloureux, non invasif.
L’activité électrique est enregistrée à l’aide d’électrodes ou d’un bonnet placés sur le cuir chevelu. Votre enfant sera allongé dans un lit ou sur un fauteuil, au calme et dans le noir s’il doit dormir. Vous pourrez rester à côté de lui. Un EEG de veille dure environ 30 minutes et un de sommeil environ 1 heure (ou plus en fonction du délai d’endormissement de votre enfant).
Si votre enfant ne fait plus de sieste : S’il doit faire un EEG de sommeil, vous devez réveiller votre enfant plus tôt qu’habituellement (environ 2 heures avant) et l’empêcher de dormir. Un médicament pourra être prescrit pour initier le sommeil.
Si votre enfant fait une sieste : Vous devez le maintenir éveiller pour qu’il dorme à l’EEG. Vous pouvez emmener dans la salle d’EEG tout objet pouvant favoriser l’endormissement de votre enfant (doudou, musique, couverture…)
Bilan neuropsychologique
Qu’est-ce qu’un bilan neuropsychologique chez l’enfant ?
Le bilan neuropsychologique permet d’évaluer les capacités intellectuelles (verbales, visuo spatiales, raisonnement) et d’éventuelles difficultés dans plusieurs domaines : l’attention, les fonctions exécutives, langage oral, écrit ; praxies ; compétences sociales
Le bilan est réalisé par un.e neuropsychologue. Les tests réalisés sont choisis en fonction des difficultés présentées par l’enfant. Les scores sont établis en fonction de l’âge de l’enfant.
Le bilan se déroule selon différentes modalités en fonction des cabinets (tests étalés sur plusieurs séances ; tests dans la même journée). Les différentes indications du bilan sont :
- Difficultés scolaires
- Trouble du comportement
- Difficultés de socialisation
- Epilepsie
Il permet de se rendre compte des capacités intellectuelles de l’enfant :
- dans la norme (même si les scores sont hétérogènes)
- déficience intellectuelle
- haut potentiel intellectuel
Il permet d’étayer les diagnostics suivants :
- Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)
- Dyspraxie gestuelle, visuo-spatiale ou mixte/ dysgraphie
- Dyslexie / dysorthographie
- Dysphasie
- Troubles des fonctions exécutives (stratégies, organisation, méthodologie)
- Trouble du spectre de l’autisme
Il permet de :
- Proposer des rééducations adaptées (orthophonie, psychomotricité, ergothérapie, remédiation cognitive et sociale…)
- Réaliser des aménagements scolaires (PAP, PPS, MDPH)
Le diagnostic final est établi par un médecin, après synthèse des différents bilans, antécédents personnels et familiaux de l’enfant, historique des difficultés et de l’examen clinique
Le sommeil de nos enfants
Le sommeil est indispensable à la maturation du cerveau.
Le sommeil joue un rôle important dans le développement et dans l’équilibre relationnel de l’enfant. Tous les processus d’apprentissage, de mémorisation sont consolidés pendant le sommeil.
Pourtant, le temps de sommeil moyen des enfants a diminué du fait d’un coucher plus tardif le soir. Il est important d’informer du rôle fondamental d’un sommeil de qualité sur les performances physiques et intellectuelles et plus particulièrement sur les fonctions d’apprentissage.
Le sommeil peut être rapidement perturbé par l’environnement ou par des habitudes de vie inadéquates («Les voleurs de sommeil »). Le sommeil n’a pas les mêmes fonctions chez le bébé et chez l’adolescent. Ces fonctions évoluent et se modifient avec l’âge.
Quelles sont les conséquences sur l’apprentissage du manque de sommeil?
- Le manque de sommeil diminue les capacités d’apprentissage : les capacités d’attention, d’apprentissage en particulier des mathématiques et des sciences.
- Le manque de sommeil induit des troubles de l’humeur et du comportement : il augmente l’impulsivité et l’hyperactivité. Chez l’adolescent, le manque de sommeil augmente aussi le risque d’accident et peut engendrer des syndromes dépressifs.
Parmi les troubles du sommeil, les plus fréquemment décrit sont : les difficultés ou les refus du coucher et de l’endormissement, les réveils nocturnes ainsi que les perturbations paroxystiques du sommeil tels que les terreurs nocturnes et les cauchemars. Pour mieux comprendre et traiter les troubles du sommeil de votre enfant, remplissez l’agenda du sommeil (ci-joint) et présentez- le à votre médecin au cours d’une consultation spécifique. Les problèmes du sommeil nécessitent une consultation dédiée. Le médecin a besoin de discuter avec vous des nombreux points pour mieux comprendre les difficultés.
Les troubles du sommeil ne se traitent pas par des somnifères mais par des mesures éducatives, d’hygiène et, parfois par de la MELATONINE.
Si votre enfant a un trouble du spectre autistique (TSA), vous pouvez obtenir des informations et des conseils sur la façon d’améliorer son sommeil sur le site
Les « voleurs » de sommeil
- Rythme de coucher et de lever trop irrégulier
- Temps passé devant les écrans le soir (>2heures chez le jeune
enfant, >3 heures chez les adolescents) - Absence d’exercice physique ou exercice physique trop tardif le
soir - Trop nombreuses activités extrascolaires
- Pression scolaire et sociale importantes
- Lever trop matinal, trajet scolaire trop long
- Abus ou prise tardive de boissons stimulantes
- Stress, anxiété, difficultés scolaires
L’électromyogramme
L’électromyogramme (EMG), aussi appelé électroneuromyogramme (ENMG) est un examen qui a
pour but d’étudier le fonctionnement des nerfs et des muscles. Il peut être demandé lorsqu’on
suspecte une atteinte des nerfs, des muscles ou de la jonction neuro-musculaire.
Pour étudier la conduction des nerfs on utilise des électrodes autocollantes qu’on place au fur et à
mesure sur la peau le long du trajet des nerfs, en général sur les membres. On réalise des faibles
stimulations qui peuvent être ressenties comme des « fourmillements ». Le patient doit être éveillé,
car l’examen nécessite sa collaboration.
Pour enregistrer l’activité musculaire on utilise une électrode aiguille très fine qui est insérée dans le
muscle. Aucun produit n’est injecté. Il est possible de mettre une crème anesthésiante afin de
préparer la peau pour que cela ne soit pas douloureux. On demandera au patient de faire un
mouvement précis, lorsque cela est possible. Cette activité musculaire se traduira par une image à
l’écran et par un bruit.
La durée de l’examen est variable, en général entre 30 minutes et 1 heure.
Avant l’examen, il sera nécessaire de ne pas mettre de crème ni d’huile sur la peau depuis la veille. Il
est recommandé d’apporter des chaussettes chaudes si l’examen concerne les membres inférieurs
pour garder les pieds au chaud.